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Sécuriser les actifs dans un monde incertain
17/7/2024
THEMALes incertitudes géopolitiques, économiques et politiques dans lesquelles les gouvernements et les entreprises sont constamment plongés sont des catalyseurs de la recherche de sécurité.
Des hackers, des experts en cybersécurité - et un ancien Premier ministre - se sont réunis lors du "Safety Symposium", organisé par Thematics AM en juin 2024 à l'hôtel George V à Paris. Les intervenants ont abordé plusieurs questions clés, dont trois ont fait l’objet d’un développement particulier :
1. Le monde devient-il plus dangereux ?
"Nous sommes dans un brouillard qui s'épaissit", a déclaré Dominique de Villepin, Premier ministre entre 2005 et 2007.
Il explique que la guerre est de retour aux portes de l'Europe et à Gaza, que la démocratie et le libre-échange reculent partout dans le monde, et que ce n'est pas tout à fait ce à quoi on s'attendait lorsque l'universitaire Francis Fukuyama proclamait "la fin de l'histoire" après la chute de l'URSS.
De plus, le commerce international ralentit. "La nature de la mondialisation a changé depuis le début des années 2000", a déclaré M. de Villepin, sans savoir pour l'instant si elle évoluera vers une démondialisation ou une re-mondialisation.
Les gouvernements doivent apprendre à composer avec cet environnement nébuleux, riche en surprises, et à anticiper les risques qu'ils font peser sur le monde. Qui aurait pu prédire par exemple la guerre en Ukraine, puis le rapprochement entre la Chine et la Russie, considéré comme impensable il y a encore quelques années ?
Selon M. de Villepin, le monde connaît quatre grandes ruptures - géopolitique, guerre, technologie, mondialisation - qui modifient les rapports de force entre les nations et les zones d'influence. Face à la montée du protectionnisme, à la crise du multilatéralisme, à la fragmentation de la mondialisation et aux guerres qui modifient les alliances stratégiques, les gouvernements recherchent avant tout la sécurité.
La pandémie et la guerre en Ukraine ont accéléré la volonté des gouvernements, notamment européens, de s'affranchir de certaines dépendances, en sécurisant leurs approvisionnements (énergie, gaz, masques, minerais, médicaments, vaccins...) et en repensant leurs alliances. C'est pourquoi les investisseurs en quête de sécurité ont afflué aux États-Unis, où les subventions promises par l'Inflation Reduction Act ont constitué un puissant aimant pour les investissements verts.
Cette quête de sécurité a également conduit à un renforcement de la bipolarisation du monde, entre les démocraties occidentales d'une part, et le groupe hétérogène du Sud global d'autre part, qui est passé en quelques années du non-alignement au multi-alignement. Comme l'a dit M. de Villepin, le revers de la médaille est le retour de la concurrence entre deux systèmes : "Partout dans le monde, on nous demande de choisir notre camp. L'idéologie est de retour. »