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Le climat au cœur des questions de l’été
22/8/2024
Le climat est probablement la question la plus importante mais celle dont on parle le moins. Néanmoins, cet été, après les JO, et en raison de la multiplication des évènements climatiques, la sensibilité au climat s’est accrue. Mais non! il n’y a pas de solution immédiate qui éloignerait la brutalité des ajustements nécessaires et pas franchement commencés. L’arbitrage complexe porte sur le risque social. Un litre d’essence très cher modifierait profondément les comportements mais au prix d’un risque social élevé. Cependant, à repousser les échéances, ces questions ne cesseront d’être posées. L’autre dimension souvent évoquée porte sur la dimension politique. Là non plus il n’y a pas de recette commune car il faut réinventer le monde et cela c’est le rôle du politique.
Après l’enthousiasme des Jeux Olympiques, durant lesquels nous sommes tous devenus spécialistes de Léon Marchand, de Felix Lebrun ou encore d’Amandine Buchard, les discussions de l’été, avec des amis autour d’un verre de rosé, ont généralement porté sur les questions relatives au climat.
La multiplication des évènements climatiques au cours des dernières années a fait du climat une préoccupation désormais quotidienne. D’un climat modéré, la France est passée à un climat plutôt plus chaud. C’est ce type de basculement qui est important, et c’est cette forme d’accumulation qui compte dans la rupture climatique. En conséquence, la perception que le cadre a été bouleversé est plus présente. Aux vagues de froid de la période d’après-guerre ont succédé des vagues de chaleur. Celles-ci se succèdent tous les ans depuis 2003. Il est désormais perçu comme normal d’avoir des étés très chauds, comme il était perçu comme normal par nos parents et grands-parents d’avoir des hivers très rigoureux. Ce ne sont pas les seuls évènements climatiques, mais ces vagues de froid et de chaleur caractérisent bien le chamboulement constaté
Le basculement est la conséquence du changement climatique qui s’inscrit dorénavant au cœur des interrogations et des questionnements.
Quels ont été les points de bascule ?
Ce changement de perception sur la question du climat engendre deux types de réactions.
La première est d’imaginer que des solutions immédiates puissent être trouvées. La machine infernale doit pouvoir être inversée. Les crises du passé ont pu être amorties et bénéfiques, pourquoi celle-ci échapperait-elle à cette logique historique ?
La deuxième réaction est de considérer que la question du changement climatique est au-dessus des partis politiques, faisant ainsi de ce bouleversement une cause commune avec des solutions trans-partisanes.
Le changement climatique est générateur de complètes mutations dans l’évolution des sociétés et c’est pour cela que le choc est d’une nature différente.
Le premier choc pétrolier avait engendré une transformation du système productif, le rendant plus efficace dans sa dimension énergétique. Mais, la consommation d’énergies fossiles n’a pas été affectée dans la durée.
Pour contrer le changement climatique, la réduction de cette consommation est impérative. Il faudra consommer moins d’énergies fossiles en 2050 qu’en 2024, mais également qu’en 2000 ou encore en 1990.
Comme le montre le graphe, ce basculement n’a pas commencé, souvent par crainte de mouvements sociaux déstabilisants (gilets jaunes) mais ce n’est que repoussé l’échéance.
Deux, trois choses à savoir pour bien percevoir les enjeux.
1 – La révolution industrielle et l’ensemble des développements qui ont eu lieu depuis traduisent la nécessité et la capacité à utiliser les énergies fossiles. Celles-ci sont d’une efficacité redoutable et sont facilement transportables. Ainsi, l’essence est-elle aujourd’hui facile à transporter et le plein d’un réservoir d’automobile prend seulement quelques minutes. Ce n’est pas le cas pour l’instant avec les énergies renouvelables. La gestion des batteries et de leur recharge n’est pas résolue sur les véhicules électriques.
2 – C’est l’utilisation, toujours plus importante, de ces énergies fossiles qui a engendré l’accumulation de carbone dans l’atmosphère et le réchauffement climatique via l’effet de serre. La terre n’est plus capable de renvoyer autant de chaleur que par le passé en raison de la couche de carbone qui fait barrage. En conséquence, la terre se réchauffe.
L’Effet de Serre
3 – La stabilisation de la température globale passe par la neutralité carbone, état où la terre ne doit plus émettre de carbone en net. Tout ce qui est émis doit être absorbé. C’est un défi majeur. Pour l’Europe et les États-Unis, l’horizon pour atteindre la neutralité est fixé à 2050, soit dans 25 ans. La Chine vise la neutralité à 2060.