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Flash marchés - EDRAM : Déception du côté des résultats des entreprises

29/7/2024

Joe Biden se retire de la course présidentielle au profit de Kamala Harris, introduisant de l'incertitude dans la campagne.

• Le PIB américain croît de 2,8% au Q2, réduisant les chances d'une baisse des taux de la Fed à court terme.

• Des résultats décevants (Tesla, Alphabet, LVMH, Ryanair) entraînent une correction des marchés actions.

La semaine a été marquée par le retrait par Joe Biden de sa candidature à l’élection présidentielle et son soutien à celle de Kamala Harris. Celle-ci a bénéficié d’un bond rapide et net des dons à sa campagne et du soutien anticipé d’une large majorité des délégués démocrates, dont le processus de désignation officiel a été fixé à début août. Ce passage de relais rapide favorise une dose d’incertitude sur le résultat de la présidentielle américaine jusqu’ici très favorable à Donald Trump, et donc sur les scénarii économiques en découlant, notamment sur les anticipations d’inflation liées à la politique douanière voulue par le candidat républicain.

Côté français, le président Macron a confirmé repousser sa décision de nomination du gouvernement après les Jeux olympiques, malgré la proposition du NFP de nommer  Lucie Castets comme Première Ministre. Les députés LFI ont annoncé vouloir déposer une proposition d’abrogation de la réforme des retraites à l’assemblée, que le RN a déclaré soutenir en accord avec son programme, ce qui a fait remonter le spread de 5 points de base des taux français à 10 ans versus Allemagne.

Les données économiques américaines sont restées mitigées avec des données du marché de l’emploi comme de l’inflation restant en ligne avec une normalisation progressive vers l’objectif de 2% et des données de croissance supérieures aux attentes. Le PIB a crû de 2,8% en annualisé au second trimestre vs 2% attendus, diminuant de fait toute possibilité d’une décision de baisse des taux de la Fed dès la semaine prochaine, et maintenant cette possibilité pour septembre, alors que la Banque centrale du Canada a décidé une baisse de taux de 25 points de base cette semaine.

Les PMI européens sont en repli et inférieurs aux attentes marqués par la sous-performance de l’Allemagne, fortement affectée par ses liens commerciaux avec la Chine. Les décisions chinoises ont fait remonter les craintes avec des décisions de soutien économique décevantes alors que les baisses de taux (de 10 points de base) de la banque centrale ont été perçues comme une confirmation de perspectives atones. Le composite Zone Euro reste néanmoins en territoire positif avec 50,1 vs 50,9 précédents et attendus, en cohérence avec un scénario de baisses progressives à la BCE.

Le yen s’est renforcé sur la semaine en lien avec l’attente d’un soutien imminent de la Banque du Japon du fait des craintes sur l’inflation.

La saison des résultats est marquée par des déceptions comme celles de Tesla ou d’Alphabet aux Etats-Unis ou de LVMH et Ryanair en Europe, ce qui a favorisé une correction des marchés actions.

Nous avons donc décidé de passer tactiquement surpondérés sur les marchés d’actions globales en amont de la décision attendue d’un cycle de baisse de taux de la Fed au dernier trimestre et nous maintenons notre vue positive sur les taux notamment intermédiaires de la courbe et notre préférence sur le crédit US versus Euro.

ACTIONS EUROPÉENNES

Les indices européens affichent sur la semaine une timide hausse. Près d'un quart des entreprises européennes ont publié leur résultat pour le T2 et, avec une croissance des bénéfices par action attendue à +5% par le consensus, les déceptions se font nombreuses. La faiblesse de la consommation des ménages pèse sur les secteurs les plus cycliques. En face de cela, les données macro-économiques montrant un léger rebond de l'activité économique (PMI composite à 49,5 vs 48,8 attendus pour le mois de juillet) apportent un vent d'optimisme. Dans le même temps, le vice-président de la BCE motivé par la bonne orientation des salaires se montre confiant quant à une baisse des taux en septembre. Cette baisse, désormais quasiment pleinement intégrée par les investisseurs aura tiré les taux souverains légèrement à la baisse.

D'un point de vue sectoriel, les secteurs les plus cycliques sont les plus impactés. En bas de peloton, on trouvera le segment des voyages et loisirs, particulièrement impacté par la publication de Ryanair. Le secteur de l'automobile se retrouve avant dernier, Stellantis et Renault se retrouvent fortement sanctionnés par la faiblesse de la demande. Même le segment plus haut de gamme, illustré par Porsche ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. Le secteur de la technologie est également largement sanctionné, alors qu’il avait déjà essuyé de lourdes pertes la semaine précédente. STMicroelectronics, particulièrement exposé au secteur de l’automobile, affiche la pire performance du secteur.

De l’autre côté du spectre, les secteurs les plus exposés aux taux comme les services aux collectivités ou encore les banques affichent une excellente performance, tandis qu’en tête de liste on retrouvera le secteur de la santé porté par Indivior, Lonza ou encore Sartorius.

Du côté des publications on remarquera tout particulièrement les signaux peu rassurants envoyés par Ryanair. La compagnie aérienne low cost a en effet vu ses résultats chuter après avoir consenti à des baisses de tarifs sensibles (-15% en moyenne sur un an) visant à pallier l’essouflement de la demande. Ceci se rajoute aux difficultés de livraison auxquelles font face les compagnies aériennes, sans compter, plus récemment, la panne informatique mondiale liée à CrowdStrike. Cette publication pénalise l’ensemble du secteur, même si les compagnies aériennes semblent moins impactées. Easyjet dans un premier temps sanctionné suite à la publication de son principal concurrent, a su rassurer ses investisseurs. En effet la compagnie britannique s’attend à un été record, sur fond de demande encore solide, y compris pour le T4 2024 avec déjà près de trois quarts des sièges réservés. Mentionnons aussi qu’Easyjet fait état de coûts qui restent maîtrisés, avec en prime des coûts liés au carburant en baisse.

La publication de LVMH alimente les craintes de tout le segment du luxe. En effet la faiblesse persistante de la demande en Chine a conduit à un repli des ventes du groupe sur le T2. Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre ressort à 20,98 milliards d’euros vs 21,55 milliards attendus. L’EBITDA du premier semestre s’établit à 10 653 millions d’euros vs 11 127 millions attendus. Ces résultats décevants concernent l’ensemble des divisions du groupe, en particulier la division montres et joaillerie. Ce signal aura pénalisé également son concurrent Kering avant même sa publication, avant qu’à son tour le groupe ne fasse état des mêmes difficultés.

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Source: EDRAM

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