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FIDELITY INTERNATIONAL - L'Humeur des Marchés - Leur folie des grandeurs
4/11/2024
C'est peu dire que les startechs américaines sont loin des tracasseries politico-existentielles françaises en matière de budget. C'est bien simple, elles dépensent sans compter. Et, particulièrement, dans l'IA. La semaine dernière, à l'occasion de leurs résultats trimestriels, Microsoft et Meta avertissaient que leurs dépenses dans le domaine allaient encore croître. Dit comme cela, pas de quoi susciter l'émoi. Mais lorsque l'on sait que leurs investissements trimestriels correspondent dorénavant plus prou que peu à ce qu’elles déboursaient annuellement sur la précédente décennie, c'est plus clair. Sauf qu'à près de 100 milliards de dollars engloutis pour Meta sur l'année en cours, les investisseurs sont désormais sujets à une poussée d'eczéma. Forcément. Primo, ce n'est pas le premier exercice dispendieux. Et, secundo, la fusée IA n'est, apparemment, pas prête de s'arracher du pas de tir avant un certain temps. Car comme le précisaient les deux protagonistes sus-cités, nous n'en serions encore qu'à l'aube, du prélude, d'un début, de commencement de cycle.
Et c'est bien cela qui cloche. Entre le court termisme des marchés et la révolution au long court promise par l'IA, il y a un très, très gros gap. Où sont les profits mirifiques de la ruée technologique ? À quand les retours sonnants et trébuchants sur investissement ? À l'évidence, pas pour l’instant. Les investisseurs désespèrent de voir un jour ou l'autre la couleur de leur argent. Surtout que cette frénésie de dépenses entame d'autant la rentabilité future de ces acteurs. Et qu'elle est loin de s'arrêter. Car, désormais engagés dans une course à l'échalote, les big tech US ne peuvent plus envisager de pause dans la construction de l'architecture IA. De peur d'être distancées et, in fine, de compter parmi les perdants. Une fuite en avant qui alimente donc leur folie des grandeurs dont les investisseurs sont tributaires au risque, aussi, de perdre gros. S’il s’agit ici de ne pas douter des promesses que couve l’IA, il convient aussi d'intégrer qu’en la matière, il ne faut pas parler de cycle mais d'ère. Comme auparavant, la roue, l'imprimerie, la vapeur, l'électricité ou l'internet, la genèse d’une telle mutation commande avant tout d’accorder du temps au temps. Ce que les investisseurs n'ont, visiblement, pas.
Le graph. de la semaine
Performances boursières des Sept Magnifiques depuis début aôut
Source : Datastream, du 01/08/2024 au 01/11/2024