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EDRAM Flash marchés : Les banques centrales entretiennent le flou

16/9/2024

• L’incertitude a rarement été aussi grande concernant la marche à suivre pour les banques centrales.

• Les risques de récession économique se sont sensiblement accrus.

• Les doutes importants quant à la réaction des banques centrales et l’issue incertaine de l’élection américaine, nous ont conduits à réduire tactiquement le risque sur les marchés d’actions.

L’incertitude a rarement été aussi grande concernant la marche à suivre pour les banques centrales, prises en étau entre des signes de faiblesse économique et une inflation qui peine encore à revenir vers la cible de 2%. La volatilité sur les marchés a particulièrement été alimentée par les statistiques américaines, notamment les créations d’emplois qui sont ressorties en-dessous des attentes (142 k vs. 164 k attendu et 89 k en juillet), et surtout ont été révisées à la baisse pour les deux mois précédents (-86 k au total). Alors que cette perte de vitesse rapide du marché du travail pourrait être un argument suffisant pour inciter la Fed à accélérer le rythme de son assouplissement monétaire comme l’espérait la plupart des investisseurs (la probabilité d’une baisse des taux directeurs de -50 pb à la réunion de septembre était largement majoritaire), la mauvaise surprise sur l’inflation CPI cœur est venue tempérer ces attentes, d’autant que les dernières prises de parole de membres de la Fed ne se sont pas montrées très volontaires à commencer le desserrement monétaire à un rythme aussi soutenu.

Pourtant, dans le détail, cette persistance des pressions inflationnistes est principalement liée à la composante logement, laquelle ne devrait se normaliser qu’avec retard et dont le poids est moindre dans l’inflation PCE (mesure préférée par la Fed). Ceci devrait conforter les membres les plus dovishs de l’institution, y compris Jérôme Powell lui-même si l’on en croit son discours très accommodant à Jackson Hole, et ce n’est d’ailleurs probablement pas un hasard si des articles de presse bien informés ont été publiés ces dernières heures pour remettre sur la table l’option -50 pb. L’incertitude est telle que les investisseurs sont désormais parfaitement partagés entre les deux possibilités (-35 pb de baisse des taux attendue la semaine prochaine vs -49 pb début août), sans pour autant empêcher les taux souverains de poursuivre leur tendance baissière, en particulier sur la partie courte de la courbe américaine (-16 pb depuis vendredi dernier sur le 2 ans).

Les taux européens sont également restés sur la même dynamique, et ce malgré un discours moins dovish qu’attendu de la part de la BCE. Si cette dernière a bien procédé à une deuxième baisse de son principal taux directeur de -25 pb, Christine Lagarde s’est refusée à donner quelque indication que ce soit quant au rythme d’assouplissement monétaire qui devrait suivre. Son commentaire indiquant que l’institution ne disposerait pas d’éléments suffisants d’ici la prochaine réunion d’octobre pour agir de nouveau à ce moment-là aurait même pu inquiéter les investisseurs, mais là encore des informations de presse sont venues nuancer ces propos par la suite en laissant la porte ouverte à cette éventualité.

De leur côté, les marchés d’actions ont certes également connu une semaine volatile mais parviennent tout de même à enregistrer des gains non négligeables, soutenus par le recul additionnel des taux souverains mais aussi les commentaires positifs de Nvidia concernant la vigueur de la demande dans le segment de l’intelligence artificielle. Ces derniers expliquent en grande partie la surperformance du NASDAQ par rapport au S&P 500 mais aussi celle des indices américains par rapport à leurs pairs européens.

Enfin, la semaine a été marquée par les violents mouvements sur le pétrole, le Brent étant même passé temporairement sous le seuil de 70 $/b pour la première fois depuis fin 2023, sur fond de craintes sur la croissance économique mondiale, avant que la mise à l’arrêt d’une bonne partie de la production américaine en raison de l’ouragan Francine ne permette au Brent de revenir au-dessus de 72 $/b.

Dans un contexte où les risques de récession économique se sont sensiblement accrus, de doutes importants quant à la réaction des banques centrales et de l’issue incertaine de l’élection américaine, nous avons décidé de réduire tactiquement le risque sur les marchés d’actions.

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